Héritage historique  Dans cette approche, l’histoire est considérée comme une base essentielle dans les relations entre les nations. Cette relation a en effet été mise en place à travers les guerres dans la plupart des cas. Quand nous prenons l’exemple de l’Europe, sa création est le résultat de nombreux affrontements violents qui ont généré de profondes souffrances. Et c’est le cas pour la majorité des pays dits modernes. Cette mémoire historique façonne l’identité de chaque société d’une manière particulière. Elle moule et définit les valeurs sociales, économiques et culturelles de chaque individu et ces valeurs sont complètement différentes d’un pays à un autre. Comme l’explique Pierre Vidal Naquet : « En temps de guerre, les nations racontent l’histoire d’un seul point de vue seulement, le leur. Il est considéré comme le seul vrai. Les héros des uns sont les monstres des autres. L’histoire, les droits et la culture de l’ennemi sont niés. » Ce sont quelques-unes des causes des conflits générés au niveau mondial, national, communautaire, et même personnel par l’héritage historique.

 

Héritage familial  La petite enfance est une initiation aux relations interpersonnelles. Un enfant est initié aux valeurs et aux idées au sein de sa famille, soit en observant ses parents ou par l’éducation qu’il reçoit. Cependant, ces valeurs et ces concepts ne sont pas nécessairement universels mais liés à la culture et la tradition de la famille. Ceci constitue en fait le début du processus de conditionnement. Les membres de la famille proche et en particulier les parents sont les premiers modèles de l’enfant et donc une relation de droits et de devoirs se développe entre eux. L’enfant attend tout de ses parents. S’il est satisfait dans ses attentes, il est heureux et attribue ces sentiments à la « bonté » de ses parents. Si ses attentes ne sont pas remplies, l’enfant vit cela comme une expérience désagréable et est plongé dans un flux d’émotions : la colère, la tristesse, la jalousie et l’impatience. Il attribue alors ces émotions à la « méchanceté » de ses parents. De cette façon, chaque enfant apprend à juger et condamner ! La base de nos jugements réside principalement dans nos émotions. C’est à partir de ces émotions, dans une totale subjectivité, que nous définissons les choses comme bon ou mauvais et un moyen de transformer cet héritage est la Thérapie de libération.

 

 

 

 

Le processus de déconditionnement commence lorsque l’individu devient effectivement conscient du processus de conditionnement ! Cette prise de conscience permet à l’individu de se remettre en question et de faire des choix dans sa vie de tous les jours. La troisième étape du Chemin Initiatique de la Paix traite du choix entre l’action et la réaction de sorte qu’au lieu de réagir constamment à des situations, l’individu est en mesure de s’engager dans une action non-violente avec une conscience éveillée. Si nous prenons l’exemple du tremblement de terre qui s’est produit en Haïti, nous trouvons qu’une telle catastrophe ne laisse personne indifférente et tout le monde voulait aider d’une façon ou d’une autre. Mais cette aide est une réaction à une situation catastrophique, une réponse suite à une catastrophe. Une action consciente serait de proposer d’équiper ce pays à haut risque d’infrastructure appropriée et sécuritaire afin d’empêcher une telle situation de se produire.

 

Et on ne peut pas mettre en avant l’action non violente sans sortir des sentiers battus du conditionnement. C’est une entreprise difficile. C’est la raison pour laquelle le Chemin Initiatique de la Paix examine les pièges subtils du conditionnement dans les 6 prochaines étapes et propose des solutions de les transformer en agissant avec l’intelligence du réel, en utilisant la puissance de la pensée, de surmonter et transformer nos émotions telles la colère, la tristesse et la peur, au-delà de nos complexes de supériorité et d’infériorité, de s’engager dans la coopération et la compétition consciente et saine et enfin , de pratiquer le pardon.

 

 

 

 

 

Une fois la paix intérieure acquise, l’individu est capable de transformer l’ordre social. Avec une nouvelle compréhension de ce qu’est le bon sens, il est capable de faire un diagnostic de l’ordre social et il est en mesure de créer les conditions socio-économiques pour une société alternative et paisible. Les deux prochaines étapes du Chemin Initiatique de la Paix portent donc sur la mise en place d’une économie par les moyens de la paix, conduisant à une démocratie par les moyens de la paix, dans le but de: 

 

• mettre l’être humain et non le profit au centre de ses initiatives;

• rétablir l’honneur et la dignité de ceux qui travaillent au début de la chaîne économique et

• permettre à chacun d’être acteur de son propre développement à travers son propre potentiel et savoir-faire.

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